Assemblée Générale du 18 Janvier 2020 à BEAUCAIRE: compte-rendu

Compte-rendu de notre Assemblée Générale du 18 Janvier 2020

Pour « une Première », ce fut une réussite. Nous nous étions toujours contentés de faire nos AG dans un endroit emblématique de la Provence : Aix, Arles, Saint Maximin, Tarascon Avignon, Les Saintes Maries-de-la Mer …. Mais jamais nous n’avions poussé l’audace de traverser le Rhône !
Cette année, nous avons décidé de le faire en faisant notre AG à BEAUCAIRE dans la paroisse de ND. des Pommiers qui a, comme patronne, Sainte Marie-Madeleine comme la Ville d’ailleurs.
Le Vendredi 11 Octobre, en petite délégation : Claude, Jean-Louis JULLIEN et Bernard nous sommes allés en reconnaissance de terrain. Nous avons fait connaissance de la magnifique Collégiale du XVIIIe siècle et de son curé le Père Gilles MICHEL. Nous avions déjà entendu parler de lui par le Père Michel SAVALLI, curé de la collégiale sainte Marthe de Tarascon.

L’accueil rencontré fut de suite chaleureux et coopératif. En effet, c’est par le Père Gilles que nous trouvions le jour même le restaurant « L’Epicerie ». Quelques jours plus tard, en prêt de la mairie, la salle des Associations dans le centre-ville, 27 Bd Maréchal Joffre, tout d’abord pour la matinée, puis pour toute la journée.
Le Père Gilles nous conseillait d’inviter Monsieur Guy BERTRAND, le Président de la très active confrérie Sainte Marie-Madeleine, (son Président honoraire est Monsieur Robert Hugounenq), ainsi que Monsieur le Maire, ce que nous avons fait.
De fait, c’est Monsieur Philippe BERNAVON, secrétaire de la Confrérie, qui viendra représenter son Président à notre repas.
Nous nous étions donnés rendez-vous le samedi 18 janvier 2020 à la Maison des Associations, à 9 h,45. Le Père Gilles y était pour nous accueillir, très vite rejoint par Madame Mireille FOUGASSE, adjointe au Maire déléguée à la Culture, au Patrimoine et à la Tradition, accompagnée de sa jeune et charmante déléguée à la communication de la Mairie. Notre réunion s’est passée dans la salle chauffée du 1er étage, très bien équipée pour les réunions d’AG : un coin bar pour l’accueil café, un appareil de projection en plafond avec un grand écran mural ce qui nous a permis de passer notre rapport moral en Power Point. Il y avait évidemment des tables et des chaises. On ne pouvait espérer mieux !
Après l’AG proprement dite dont vous aurez les rapports plus loin, nous nous sommes rendus à pied (à 5 minutes environ) à la collégiale ND des Pommiers. Nous avons pris une demie heure de retard sur notre horaire. La messe a eu lieu à midi, célébrée par le Père Gilles et concélébrée par le Père Michel SAVALLI, curé de la collégiale sainte Marthe de Tarascon et par le Père Olivier-Marie ABEILLE, curé de Plan d’Aups Sainte Baume. Belle messe à la mémoire des défunts de notre association, pour leur demander la protection divine sur notre association et sur notre pays.
Vous aurez ci-après l’homélie du Père Gilles, captivante. Quelques paroissiens et une délégation fournie de la Confrérie participaient à la Messe dont les chants étaient animés par une consœur, épouse d’un de la confrérie. D’entrée elle nous a fait chanter : « Marie-Madeleine, fidèle amie du Seigneur… » devant la statue de la Sainte qui trônait devant la table de communion dans l’axe de l’allée centrale. Nous avons terminé la Messe par un « Coupo Santo ». Merci, Madame la chef de chœur.

A l’issue de la Messe, Monsieur le curé nous avait promis un apéritif. Il fut offert sur le pas de la porte d’entrée de la Collégiale par la Confrérie. Là, nous avons eu l’agréable surprise de voir Monsieur le Maire accompagné de Madame Mireille FOUGASSE, son adjointe à la Culture et à la Tradition et sa jeune chargée de communication. L’apéritif se terminant, nous proposions à Monsieur le Maire de venir déjeuner avec nous, ce qu’il accepta. Il était 13 heures bien passé. A pied, nous nous rendions au restaurant voisin, place de la république. Nous étions 48.
Le repas fut très convivial, l’ambiance était fraternelle. La restauratrice et son mari nous ont même félicités de cette ambiance. Le repas s’est terminé par une flûte de Crémant pour accompagner le dessert, en l’honneur de la nouvelle année.
Au sortir du restaurant, nous sommes allés à la Mairie où Monsieur le Maire nous a fait les honneurs de sa magnifique crèche dressée dans le hall. De là, nous sommes allés à la Collégiale pour les deux causeries, du Père Michel SAVALLI sur Sainte Marthe et celle de Philippe BERNAVON, secrétaire de la confrérie sur ND des Pommiers et Beaucaire, causeries passionnantes dont j’ai demandé les compte- rendus aux auteurs.
Notre réunion s’est terminée plus tard que prévu. Nous sommes retournés à la Maison des associations reprendre nos affaires et sommes partis un peu rapidement car chacun était pressé de rentrer chez lui, la route étant encore longue.
Un grand Merci à tous ceux qui ont puissamment contribué à la réussite de cette magnifique journée :
Tout d’abord, le Père Gilles MICHEL, curé de la Collégiale de ND des Pommiers,
Le Père Michel SAVALLI, curé de la Collégiale Sainte Marthe de Tarascon,
Messieurs le Président et Secrétaire de la confrérie Sainte Marie-Madeleine de Beaucaire,
Madame la chef de chœur, épouse d’un confrère, qui a animé les chants pendant la messe,
Monsieur Julien SANCHEZ, maire de Beaucaire pour son accueil dans sa ville.
Madame Christine NIEF, la restauratrice, de nous avoir régalé par son bon Menu.
Vraiment, nous n’avons pas regretté d’avoir franchi le Rhône, une première, pour notre AG 2020.
Vive Sainte Marie-Madeleine !

Et ci-dessous  un bref Historique de notre Association, l’A.S.T.S.P , présenté en fin de Messe par nos 2 Co-Présidents, à la demande du Père Gilles
L’Association de Soutien à la Tradition des Saints de Provence est née le 23avril 1986 à Saint Maximin dans la maison de Solange Rostand, l’une des premières adhérentes.
Elle a été créée par mon père Joseph PEY qui était un fervent de Sainte Marie-Madeleine. Il avait sa campagne d’été au pied de la Sainte Baume dans la commune de Plan d’Aups. Marseillais dès son plus jeune âge, Joseph montait en excursion à la Sainte Baume. Aussi quand il a lu toutes les critiques sur l’origine de la Tradition apostolique de Provence, son sang n’a fait qu’un tour. Il alla en parler à Mgr Joseph MADEC, alors évêque de Toulon-Fréjus pour voir qu’est-ce qu’il pourrait faire pour contrer ces critiques. Il rencontra aussi sur sa route Bernard LALUQUE, écrivain et Chroniqueur religieux au journal  « Le Méridional » à Marseille. Ensemble ils vont œuvrer pour la défense de notre Tradition apostolique de Provence.
Fort des conseils de Mgr Joseph MADEC et avec le soutien de Bernard LALUQUE, mais aussi de Solange ROSTAND, et d’autres, il créa L’ASTSP en avril 1986, il y a 34 ans ! Le premier secrétaire de l’Association est Jean ESTIENNE, aujourd’hui archiviste de l’association i. Il est présent parmi nous. Est également présente aujourd’hui parmi nous la première adhérente : Marie-Madeleine BETTINI, une des filles de Joseph. Joseph PEY et Bernard LALUQUE ont rejoint la maison du Père, mais nous avons parmi nous les Présidents qui leur ont succédé : Mme Claude RIONDEL et Bruno RACINE ici présent. Vous voyez qu’il y a une continuité.
Que disait nos fondateurs : «Il nous faut retrouver la légitime fierté de transmettre des traditions vénérables, contre lesquelles aucune preuve historique sérieuse ne peut être retenue …Un silence, une non preuve, n’est pas une preuve … un faisceau convergent de nombreux indices rend vraisemblable et plausible nos traditions. Il nous faut retrouver l’énergie et l’opiniâtreté dans leur défense, car il y a urgence … »
Aussi ont-ils mis comme objet de l’Association  de :
  • Affirmer et diffuser la Tradition Chrétienne de Provence touchant ses dix évangélisateurs du premier siècle, telle qu’elle s’est répétée de siècle en siècle et demeure toujours vraie.
  • Veiller à répondre aux contestations formulées à l’encontre de cette tradition.
  • Soutenir et développer tous efforts et initiatives pouvant tendre à cette connaissance de la Tradition chrétienne de Provence et sa transmission de génération en génération.
C’est aujourd’hui ces mêmes buts que nous poursuivons dans nos actions et publications
La prochaine de nos actions est l’organisation en liaison avec les Dominicains de la Sainte Baume du Pèlerinage de Provence pour Pentecôte qui voit affluer un millier de Pèlerins à la Sainte Baume et auquel vous pouvez participer avec votre belle Statue de Marie-Madeleine comme le fait la paroisse voisine de Tarascon avec le bras reliquaire de Sainte Marthe
En fin nos publications dont l’œuvre d’Aldo FRANZONI sur  « Ste Marie-Madeleine dans la Tradition Provençale », et « le Début de l’Evangélisation de la Provence » par Roger SOLER, sont à votre disposition.
Enfin vous pouvez aller consulter notre site : www.saintsdeprovence.com comme écrit sur notre stylo-stylet que nous vous offrons en souvenir.
Bernard PEY et Thierry KUTTER, Co Présidents.
Homélie du 18 janvier 2020 à Beaucaire

Chers amis, quand on lit les évangiles, on est un peu piégé par le contexte de l’époque où ils ont été écrits, et qui ns projette dans le passé. Ainsi, prononcer : « Lépreux, samaritaine, sabbat, Transjordanie, publicain, pharisien… », suffit à nous tourner en arrière, et peut-être à dénier à l’évangile le pouvoir de rejoindre notre vie présente. C’est pourquoi, il ne faut pas seulement admirer les mots jaunis, mais il faut être persuadé que la parole du Seigneur est intemporelle, ou plutôt qu’elle est de tous les temps. Ainsi, dans l’évangile entendu, l’histoire de Levi (Matthieu le publicain), si elle existe comme une page d’histoire, a quelque chose à dire à notre vie chrétienne.

Dans l’un de ses romans, François Mauriac met en scène « Louis », un vieil avocat aigri, solitaire, avare, jaloux, calculateur, suspicieux,… et j’en passe ! Dans sa vie, il a l’impression d’être au milieu d’un « nœud de vipères » (c’est le titre du roman). Il se méfie de tout et de tous, et il n’a aucun ami. Il mène une vie épouvantable et la fait mener à ses proches. Pour couronner le tout, il méprise Dieu, la religion et les curés, n’hésitant pas à manger sa côtelette le vendredi saint, au nez et à la barbe de son épouse et des ses enfants qui font pénitence ! Et puis, au fil des pages, on sent que la Providence fait son œuvre. Tout craque autour de lui, et la vie le dépouille de ce qu’il croyait essentiel. Il en vient à se dire que le nœud de vipère il n’est pas d’abord autour de lui mais plutôt au-dedans de lui. Il est dans son esprit, ses blessures d’enfance, son éducation, ses frustrations, ses rancœurs, ses jalousies, ses habitudes. Et, à l’instar du bon larron sur la croix,  c’est juste quelques heures avant sa mort que la lumière pénètre son âme, que sa vie bascule et que tout des dénoue. Mauriac dira de son personnage : « C’est l’histoire d’un homme aveuglé par ses passions, qui croit haïr sa femme, ses enfants et n’aimer que l’argent, alors que sa nature, s’il l’avait suivie, l’aurait conduit à l’amour de Dieu ».
Chers amis, les saints de Provence et de France que nous aimons, auraient pu rester des personnages du passé, englués dans leurs travers ou leurs vices. Marie-Madeleine aurait pu perdre son âme dans une vie dissolue et stérile, Marthe dans un activisme aigri et jaloux, Lazare dans une vie d’aisance et de mollesse, et le brave Maximin disparaitre com une ombre dans les méandres de l’histoire. Or voilà que Notre Seigneur les a rencontrés et touchés, et ils se sont laissé faire ! Car si la Providence a tout fait, il ne faut pas oublier que rien n’aurait été possible sans le consentement de leurs cœurs humains, si faibles soient-ils. Ils n’ont rien fait et pourtant ils ont fait l’essentiel : transplanter leur nature en Dieu, et c’est alors qu’elle a « porté du fruit, et un fruit qui demeure », comme dit Jésus.
Quant à St Matthieu, lui aussi était mal parti ! Amoureux de l’argent, et surtout de lui-même, il aurait pu se perdre sans la rencontre avec Jésus. Il ne fait pas partie de nos saints provençaux. Mais ses reliques reposent, semble-t-il à Salerne, sur la côte amalfitaine. Il est donc comme nous de cet empire romain qui s’étendra sur tout le pourtour méditerranéen. Empire romain capable du pire mais aussi du meilleur ; « empire de vipères » qui n’empêchera pourtant pas le christianisme de s’y implanter et de s’y répandre. Que cela vous stimule à poursuivre votre engagement à soutenir, plus encore, à propager avec assurance votre attachement aux saints et saintes de cette terre, à qui on donnera plus tard le titre de : « fille ainée de l’Eglise », mais qui le mérite déjà avec ces premiers missionnaires. Ne l’oublions pas, nous sommes le fruit des graines qu’ils ont jadis semées. Le contexte dans lequel nous sommes n’est pas plus facile et il nous appelle nous aussi au courage. Pressés nous le sommes, mais il nous faut toute la sagesse du cultivateur qui sème, et son espérance de la moisson qui viendra en son temps. Amen.
Père Gilles MICHEL

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