Marie-Madeleine Ne pas confondre avec La Marie-Madeleine d’Éphèse

 

Grégoire de Tours en a entendu parler. Son tombeau qui n’aurait même pas de toit serait visible à Éphèse à l’entrée du tombeau des sept dormants. Une légende du VIIe siècle la présente comme celle de laquelle Notre Seigneur avait chassé les sept démons et qui, de plus, aurait été vierge et martyre : « … à cause de sa parfaite virginité et de son excellente pureté, elle parut aux bourreaux comme un pur cristal ». Rien donc à voir avec Notre Marie-Madeleine. Polycrate, évêque d’Éphèse à la fin du IIe siècle, dresse pour le Pape saint Victor la liste de ceux qui sont morts à Éphèse (et en Asie) et qui ont personnellement connu le Christ ou les apôtres. Il n’y a pas Marie-Madeleine sur la liste. Que Marie-Madeleine ait vraiment séjourné à Éphèse, c’est bien possible, pense le frère Devoucoux. Pourquoi, en effet, n’aurait-elle pas accompagné la Vierge Marie à Éphèse après la mort du Christ ? Elle aurait pu y vivre quelques années entre 33 et 43, avant de prendre la mer pour la Provence. La tradition d’Éphèse garderait le souvenir de ce séjour. Cette hypothèse n’enlève rien à notre tradition de Provence. Mais Launoy   trouve là un prétexte pour la rejeter.

Marie L’Égyptienne, souvent présentée en parallèle avec Marie-Madeleine. Elles sont parfois confondues.

Marie l’Égyptienne vivait à Alexandrie de la prostitution. Elle voulut se rendre à Jérusalem, paya son voyage de ses charmes, mais une force irrésistible l’empêcha d’entrer dans le Temple. Elle comprit que cette résistance était due à la noirceur de son âme. Elle pria alors à la Vierge Marie de lui obtenir le pardon de ses péchés. Pour pénitence elle se retira dans le désert, de l’autre côté du Jourdain, et promit d’y vivre dans la chasteté. Elle s’en alla avec trois petits pains qui lui servirent d’unique nourriture et, ses vêtements partis en lambeaux, elle n’eut plus rien pour se vêtir. Voilà son histoire. Elle la raconta à l’abbé Zozime qui la découvrit un jour dans le désert, lui donna son manteau pour voiler sa nudité. Marie lui demanda de revenir l’année suivante à Pâques lui apporter la sainte Communion, ce qu’il fit. Elle communia et mourut peu après avoir traversé le Jourdain à pieds secs. Elle serait morte en 421.
On la représente généralement uniquement couverte de ses cheveux de la tête aux pieds.
On la fête le 2 avril.
Si les apocryphes ont mêlé la vie de Marie-Madeleine et celle de Marie l’Égyptienne, l’Église, elle, fait nettement la différence comme on peut le constater dans les vitraux des cathédrale de Bourges et d’Auxerre.

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