Dimanche 8 juin |
Lundi 9 juin |
2 marches au choix vers l’Hôtellerie de la Sainte-Baume : | Départ des cars de Marseille (tél : 04 91 50 68 01),de Toulon (tél : 04 94 36 19 52) |
8h30 : départ de la Basilique de Saint-Maximin (longue marche de 30km-7h) 8h45 : départ de Saint Jean de Garguier 16h30 : vêpres 18h : messe de Pentecôte (Hôtellerie) 21h : veillée de réconciliation |
10h00 : Temps de louange 10h30 : Messe solennelle en l’honneur des Saints de Provence, présidée par Mgr Christophe Dufour, archevêque d’Aix-Arles 12h45 : Déjeuner au restaurant de l’Hôtellerie ou repas tiré du sac 14h15 : Conférence d’Antoine Macaluso sur la Mission de la France. 15h15 : Pèlerinage à la Grotte 16h30 : Vêpres et Salut du Saint Sacrement à la Grotte 18h15 : Départ des cars |
Compte-rendu du Pèlerinage de Provence à la Sainte Baume pour Pentecôte 2014.
C’est sous un soleil magnifique que ce sont déroulés ces deux jours de Pèlerinage de Provence Dimanche 8 et Lundi 9 Juin 2014, le grand soleil de Marie-Madeleine !
Dimanche 8 Juin, les deux marches se sont parfaitement passées :
- l’une depuis la Basilique de Saint Maximin à 8 H,30 après la cérémonie d’envoi, il y a même eu le choix entre une marche rapide via Rougiers conduite par le Frère François-Régis plus pour les jeunes et une marche plus classique pour les autres pèlerins via Nans les Pins conduite par nos deux vices Présidents : Claude RIONDEL et Bruno RACINE avec le Frère Mathieu comme animateur spirituel. Cette dernière a remonté le cour de l’Huveaune par le vallon de Castellette (200 m de dénivelé par rapport à Nans) pour déboucher face à l’Hôtellerie.
- L’autre au départ du Prieuré de Saint Jean de Garguier (commune de Gémenos, diocèse de Marseille) entièrement rénové. Sous la direction de notre adhérent, Michel PIVERT et avec le Frère David comme animateur spirituel, ils étaient une bonne vingtaine. Ils sont passés par la petite chapelle en ruine de Saint Clair, ce qui a allongé le trajet d’une heure environ. Par la piste incendie du vallon de Saint Clair, ils sont arrivés vers 13 Heures au col de l’Espigoulier ( 500 m de dénivelé par rapport au Prieuré) où Bernard les attendait avec de l’eau fraîche. Ils étaient assoiffés. Les huit bouteilles de 1 l,5 d’eau fraîches apportées y sont passées. Le pique nique a eu lieu à ce col, sous l’ombrage de quelques chênes verts. Après avoir repris des forces, ils sont repartis en direction des cols de Cros et de Bertagne (dénivelé 100 mètres environ). De là, ils sont descendus par le chemin de l’Ubac (ancien chemin des excursionnistes marseillais) vers la ferme Giniez qu’ils contournaient pour rejoindre l’Hôtellerie par l’orée de la forêt domaniale.
Là, la Messe dominicale de 18 H réunissait tous les marcheurs.
Le soir a 21 Heures, il y avait la veillée de réconciliation dans la chapelle de l’Hôtellerie.
Le lendemain, Lundi de Pentecôte, journée apothéose, avec à 10 Heures les louanges animées par le groupe RECADO de Toulon, à 10 Heures la Messe solennelle présidée par Mgr Christophe DUFOUR, archevêque d’Aix-Arles. Vous trouverez ci-joint, sa très belle homélie. La messe était accompagnée, à la procession d’entrée, de sortie et à la procession des offrandes par le groupe folklorique des « Dasaïres de Garlaban » comme les années précédentes. Il faut noter la présence des Amis des Pèlerins des Saintes Maries venus de cette belle Camargue qui a vu débarquer nos Saints évangélisateurs vers l’an 43.
Ensuite repas à la salle de restaurant de l’Hôtellerie (280 places) qui affichait « complet » ou tiré du sac sous les frais ombrages de la forêt toute proche.
A 14 H,15 la conférence d’Antoine MACALUSO sur « Origine, raison et but de la vocation et de la mission de la France, fille aînée de l’Eglise».
A 15 H,15 Montée en procession conduite par les Dominicains à la Grotte pour les vêpres. Il me semble qu’une grand foule de pèlerins s’était jointe à cette procession. La Grotte était pleine et débordait très largement sur le parvis. Nous y avons eu un mot du Provincial des Dominicains, le Frère Gilbert NARCISSE, qui nous a dit que cette procession était une marche de conversion et que si nous n’étions pas convertis, il nous fallait la recommencer depuis le bas. Inutile de vous dire que par la chaleur qu’il fait, il est préférable d’être converti du premier coup !
Après ces vêpres, chacun est redescendu vers ses voitures ou ses cars, heureux d’avoir participé à cette belle journée de Pèlerinage.
A Pentecôte 2015.
Homélie de Mgr Christophe DUFOUR Pèlerinage à la Sainte Baume
En l’honneur de sainte Marie Madeleine Lundi de Pentecôte 9 juin 2014
Frères et sœurs, avez-vous rencontré le Christ ? Personne ne peut être chrétien s’il n’a pas rencontré le Christ. Personne ne peut goûter vraiment la joie d’être disciple du Christ s’il ne vit pas une vraie amitié avec lui. Rappelons les premiers mots de la merveilleuse exhortation apostolique que le pape François a adressée à tous les baptisés : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus ». Chers amis pèlerins, je vous invite à vous mettre à l’école de sainte Marie-Madeleine pour apprendre à vivre la rencontre de Jésus. Je vous propose trois rencontres qu’elle a vécues avec le Christ.
La première rencontre
Grâce à l’évangile de Luc, nous pouvons avoir une bonne idée de ce que fut la première rencontre de Marie de Magdala avec Jésus. Lorsqu’il évoque les femmes qui avaient suivi Jésus, l’évangéliste écrit : « Jésus cheminait par villes et villages… Les Douze étaient avec lui, ainsi que quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais… : Marie, appelée la Magdaléenne (Madeleine), de laquelle étaient sortis sept démons… » Elle avait sept démons. Sept, ce n’est pas rien, c’est « la totale » comme on dit ! C’est comme si tous les démons du ciel et de la terre s’étaient donnés rendez-vous en elle ! Sûrement personne n’osait l’approcher. Elle était une pécheresse publique. Elle devait être la honte du village de Magdala, mise au ban de tous les habitants, rejetée, méprisée, maudite. Et Marie-Madeleine vient à Jésus, et Jésus se laisse approcher par elle. Jésus la regarde comme un être humain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il ne la juge pas. Oui, il voit le mal qui la blesse, il voit les démons qui l’habite, il la voit possédée, enchaînée, aliénée, comme il voit le mal qui défigure toute l’humanité qu’il est venu sauver. Jésus délivre Marie-Madeleine de son mal, il la libère de ses sept démons. Marie-Madeleine est désormais une femme libre, elle est sauvée, pardonnée. « Je te pardonne, lève-toi et marche, sois délivrée de ton mal, et ne pèche plus ». Et Marie-Madeleine devint disciple de Jésus, elle le suivit.Que nous enseigne Marie de Magdala dans cette rencontre ?
Elle nous apprend à demander pardon. Demander pardon, c’est croire en l’amour, c’est ne pas craindre le déshonneur de se présenter sous un mauvais jour, c’est s’oublier, c’est humblement reconnaître ses torts, c’est faire confiance dans la rencontre.
Mais qui est-il cet homme qui pardonne les péchés ? Déjà on murmure autour de lui : « Dieu seul peut pardonner ? » Est-il Dieu ? Est-il le Fils de Dieu ? Cet homme porte en lui un mystère caché.
La rencontre de Pâques
La rencontre de Pâques est aussi une première rencontre, la première de Jésus ressuscité. L’évangile de Jean nous en fait le récit. Vous vous souvenez. Marie-Madeleine est en larmes auprès du tombeau de Jésus. Elle est encore toute bouleversée de la mort violente de Jésus crucifié et de sa mise au tombeau à la va-vite, indigne d’un tel homme. Elle vient parfumer son corps. Elle voit que la pierre est roulée et que le corps a disparu. « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis ». Elle pleure.
Marie-Madeleine va vivre alors une mystérieuse rencontre avec le Christ ressuscité. Une rencontre dans la foi. Foi qui donne la certitude de la présence dans l’absence. « Certitude de foi dans l’obscurité de la foi » disait le père François Varillon. Ce n’est plus elle qui prend l’initiative d’aller rencontrer Jésus pour lui demander de la guérir. C’est le Ressuscité qui prend l’initiative de venir à elle pour lui manifester son mystère caché. Elle reçoit le don de la foi, le don de contempler Jésus avec les yeux de la foi. Derrière le visage humain de Jésus, elle voit le Fils de Dieu. Vrai Dieu et vrai homme. Il est venu de Dieu et il retourne à Dieu. Marie-Madeleine est le témoin exceptionnel de ce passage, de cette pâque du Christ Jésus. Elle ne le connaît plus seulement à la manière humaine, mais avec les yeux de la foi.
Que nous apprend la rencontre de Pâques ?
Elle nous apprend le mouvement de la foi. Elle nous apprend à voir avec les yeux de la foi. Elle nous apprend à voir l’invisible. Elle nous apprend à lever les yeux pour contempler la finalité de nos vies, la vie en Dieu. Elle nous apprend à vivre la présence dans l’absence. Elle nous apprend la rencontre avec le Ressuscité, la présence de celui qui a dit « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».
La rencontre de Pentecôte
Marie-Madeleine est aux côtés de Marie, mère de Jésus, et des apôtres, et avec eux elle prie Jésus d’envoyer sur eux l’Esprit Saint qu’il avait promis. Ensemble, ils forment le corps du Christ. C’est dans la communauté que le Christ se donne à rencontrer. Une communauté qui sera animée par l’Esprit même de Jésus. Une communauté de frères et sœurs de Jésus. Une communauté de disciples missionnaires, dont Marie-Madeleine fut la première envoyée en mission, la première témoin de la Résurrection, apôtre des apôtres.
Que nous apprend la rencontre de Pentecôte ?
Elle nous apprend que l’Esprit Saint nous est donné. Pour la mission.
Aujourd’hui, c’est Marie-Madeleine qui vient à notre rencontre. Elle vient témoigner pour nous : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit ».
Suivez le Christ pas à pas, dit-elle. Rencontrez-le dans la prière, le pain de l’eucharistie, et le pauvre. Écoutez-le. Les évangiles vous parlent comme il m’a parlé. Soyez son disciple.
Témoignez de lui, dit-elle encore. Témoignez de la rencontre. Avec des mots pour le dire. Avec toute votre vie imprégnée de son amour, sanctifiée par l’Esprit.
Seigneur Jésus, à nous aussi tu dis aujourd’hui : « Va trouver mes frères ». Par l’intercession de Marie Madeleine, fais de nous des disciples missionnaires pour la nouvelle évangélisation.
Textes de la fête de sainte Marie-Madeleine : Cantique des Cantiques 3, 1-4 ; II Corinthiens 5,14-17 ; Psaume 62 ; Jean 20,1.11-18
Cliquez pour obtenir le petit montage de notre ami, pèlerin Car de Marseille, Henry PAGOT