Saint Cassien 365-435

 Est-ce hasard ou coïncidence, s’il s’installe en Provence, où il fonde l’ordre des Cassianites, moines contemplatifs, et si on le retrouve veillant sur les endroits où ont vécu Lazare et Marie Madeleine ? C’est à ce titre qu’il est précieux pour notre tradition.

Il fonde l’abbaye de Saint-Victor sur une ancienne carrière devenue nécropole. C’est là que les premiers chrétiens furent enterrés autour de leur premier évêque, Lazare. On voit aujourd’hui dans les cryptes un siège taillé à vif dans la roche : « la confession de saint Lazare ».

À la grotte de la Sainte Baume, il établit un couvent de religieux cassianites chargés de recevoir les pèlerins, et, pas loin, sous le Signal des Béguines, un couvent de religieuses cassianites dont on garde le souvenir sous le nom de « Béguines », c’est à dire « religieuses ».

Lui-même, saint Cassien, venait tous les ans passer son carême dans ce que l’on appelle encore l’ « ermitage de Saint Cassien », édifié au pied de la Sainte-Baume, dans un endroit rude et difficile d’accès et près d’une source dite « fontaine de Saint-Cassien ».

Saint Cassien établit également des moines à Saint-Maximin, près du tombeau de Marie-Madeleine. Il y vivait lui-même ou y venait très souvent et on pense qu’il devait y baptiser les pèlerins, car, lors de fouilles en 1993, ont été mis à jour un baptistère hexagonal, des colonnades superposées avec embases et chapiteaux, des restes de mosaïques et des petits vases à eau bénite, le tout du IVe ou Ve siècle. Or, Saint-Maximin n’était pas ville épiscopale.

La première supérieure des religieuses de Saint-Sauveur, ordre fondé par saint Cassien, fut sa propre sœur. Plus tard, en 870, elles déménagèrent leur couvent Place de Lenche, là où avait été martyrisé Lazare.

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* Qui était saint Cassien ?

« On peut raisonnablement penser que le fondateur de l’abbaye de Saint Victor est né dans la région de Marseille, et qu’après un long parcours initiatique qui l’a conduit en Égypte chez les Pères du Désert, à Constantinople où il fut le secrétaire de saint Jean Chrysostome, à Rome, où il fut probablement ordonné prêtre il est revenu dans sa ville pour y transmettre le meilleur de la tradition spirituelle de l’Orient. »

             Jean Pulicani
Voir notre Bulletin d’information 14

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