L’abbaye de Saint-Victor de Marseille

  • Lazare

Prison Place de Lenche
Abbaye de Saint-Victor
Son épiscopat à Marseille
Primauté de Marseille?
Ses reliques
Listes épiscopales
Dates de sa fête
Ne pas confondre
Lazare d’Aix
Sa réhabilitation à Marseille
Litanies de Saint Lazare
Prière des Marseillais à Saint Lazare
Prière des Chevaliers de Saint-Lazare de Jérusalem

La Confession de st Lazare

(Des sièges identiques existaient dans les catacombes de Rome)

 

* Confession
S’agissait-il d’écouter, en privé, les fidèles confesser leurs péchés et de leur donner l’absolution ? Il semble que cela se soit fait dans les tout premiers temps de l’Eglise.
Cependant, le sacrement de pénitence ne fut institué que bien plus tard.
Mais on appelle surtout « confession » ou « martyrium » le lieu où reposent les martyrs.

** les Sarrasins et les Normands
Entre le VIIIe et le Xe siècle, ils semèrent la ruine dans nos régions et détruisirent archives et monuments.

*** Les passions, ce sont les corps des saints et non seulement des reliques.

   **** L’indulgence du jubilé
   « Elle avait pour effet la rémission des peines canoniques imposées aux pécheurs publics…. Ceux qui avaient commis certains péchés étaient exclus de l’entrée des églises, de la participation à la Sainte Eucharistie, et de la réception du baiser de paix… »
                              Faillon

   L’abbaye de Saint-Victor de Marseille.
Sa consécration par Benoît IX en 1040.
Le rétablissement des indulgences.

La tradition rapporte que saint Lazare, après avoir souffert le martyre, Place de Lenche, à Marseille, fut inhumé en dehors de la ville, comme il se devait à l’époque, dans un endroit creusé dans la roche, une ancienne carrière qui servait de nécropole. (Sur la rive sud de ce qui est aujourd’hui le Vieux Port). Les chrétiens pouvaient s’y cacher lors de persécutions et ils s’y réunissaient. On peut encore voir dans cette crypte, la Confession* avec le siège de pierre qui servit à Lazare. Pour bénéficier de sa protection, beaucoup de chrétiens voulurent avoir leur sépulture près de celle de Lazare.
C’est là aussi que fut enterré saint Victor, un soldat martyrisé au début du IVe siècle, dont le monastère qui sera élevé à cet endroit gardera le nom. Les Sarrasins et les Normands** le détruisirent.Consécration par Benoît IX
Après le départ des Sarrasins, une nouvelle église Saint-Victor fut reconstruite et consacrée par le Pape Benoît IX en 1040, en présence de vingt-trois évêques de la région. On lit dans l’acte de consécration, que « le monastère avait été fondé auprès de la ville de Marseille, du temps d’Antonin (dit Le Pieux : 138-161) et établi dans la suite par le saint abbé Cassien » et qu’il avait possédé autrefois « les passions*** des saints martyrs Victor et ses compagnons, et spécialement de deux autres, Hermès et Adrien, et aussi de saint Lazare, ressuscité par Jésus-Christ, et des saints Innocents ». L’acte dit bien que les corps y avaient été, mais en 1040, on savait que celui de saint Lazare avait été transporté à Autun pour lui éviter d’être profané par les Sarrasins, et que les Marseillais, futés, en avaient gardé le chef (la tête : Lazare était mort décapité). Ils avaient remplacé sa tête par une autre.
Lire l’article de Marcel Chappe sur la Translation des reliques

L’ancien privilège
   Benoît IX, en présence de vingt-trois évêques de la région, rétablit également un privilège ancien, l’indulgence du jubilé ****, très rare, qu’avait l’église Saint-Victor : « …. Par un privilège apostolique, nous rétablissons cette église dans l’ancien honneur qu’elle avait d’absoudre les pêcheurs », c’est pourquoi on l’appelait « une seconde Rome, ce qu’on lit encore gravé sur des marbres antiques, destinés à transmettre ces souvenirs aux siècles futurs…. Qu’en vertu donc de ce privilège, les portes de l’église soient ouvertes à tout pénitent qui y viendra de son pied ; que ses péchés lui soient remis, et que, purifié de la laideur de ses crimes, il retourne chez lui avec allégresse, pourvu toutefois qu’il confesse ses péchés aux prêtres et qu’il s’amende à l’avenir ». (Cité par Faillon). Comme à Rome, on y obtenait la rémission de ses péchés. Jean-Paul II le rappelle dans sa Bulle d’Indiction du Grand Jubilé de l’An 2000 : « La tradition antique qui octroyait d’abondantes rémissions et indulgences de péchés à ceux qui visiteraient, dans la Ville éternelle, la basilique Saint-Pierre…. »
   Ce privilège très rare ne fait-il pas de l’abbaye de Saint-Victor, où se rendaient de nombreux pèlerins, un des très haut lieux de la chrétienté ? Ne le doit-on pas à Lazare, ami de Jésus et ressuscité ?
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