Lazare de Marseille et Lazare de Chypre Ne pas confondre

Prison Place de Lenche
Abbaye de Saint-Victor
Son épiscopat à Marseille
Primauté de Marseille?
Ses reliques
Listes épiscopales
Dates de sa fête
Ne pas confondre
Lazare d’Aix
Sa réhabilitation à Marseille
Litanies de Saint Lazare
Prière des Marseillais à Saint Lazare
Prière des Chevaliers de Saint-Lazare de Jérusalem

Sa réhabilitation à Marseille
Prières à Saint Lazare* Saint Paul commença par évangéliser Chypre. Il était accompagné de Barnabé, un juif, originaire de l’île, un des tout premiers convertis au christianisme et le saint patron de l’île. Après s’être séparé de saint Paul, la tradition dit que Barnabé vint en Italie et évangélisa avec Anatole la région de Milan et Brescia. Puis il retourna à Chypre où il subit le martyre.

 Timbre cypriote en l’honneur de Barnabé.

 

Lazare de Marseille et Lazare de Chypre
Ne pas confondre

– Le 17 octobre
   On fête, le 17 octobre, la translation, (on peut même dire le retour : relatio) des reliques d’un certain Lazare, de Citium (Chypre) à Constantinople, translation demandée pense-t-on par Léon, empereur d’Orient, dit le Philosophe (886-911). On aurait trouvé ses reliques dans une chasse de marbre sur laquelle aurait été inscrit : « Lazare des quatre jours, ami du Christ ».
Nous voilà donc avec un Lazare de trop.
Que penser de ce Lazare de Chypre ?
Saint Épiphane qui fut métropolite de Chypre au IVe siècle, faisant une étude sur la mort, la résurrection de Lazare et la vie qu’il mena ensuite, passe complètement sous silence son existence à Chypre.
Launoy, trop content, a profité de cette confusion pour affirmer que Lazare le Ressuscité, frère de Marthe et Marie, n’avait jamais été évêque de Marseille et martyr, mais évêque de Citium. Mais alors, pour quelle raison l’aurait-on « ramené » à Constantinople ?
Au XVIIe siècle, pour trouver des arguments contre Launoy, on écrivit aux moines grecs de Chypre qui répondirent : « qu’il était constant, dans les documents anciens des Églises grecques, que sainte Madeleine, saint Marthe sa sœur et saint Lazare leur frère avaient abordé en Provence, et qu’ils reposaient dans ce pays. » (Lettre d’Alep du 16 avril 1660, envoyée à Aix au P de Gourdan et citée par les Bollandistes dans Les Actes des saints.)
De nos jours, les Lazaristes, que Marcel Chappe a consultés par le biais des éditions de l’Icône de Marie, lui ont répondu : « Notre ordre sait parfaitement que notre saint Patron et Protecteur n’est jamais mort à Chypre, de plus l’évangélisation de l’île s’est faite par saint Paul* lui-même, et si cela n’était, nous le saurions… ». Les Actes des Apôtres sont très clairs à ce sujet (13,1-5) : « …. L’Esprit-Saint dit : « Mettez-moi donc à part Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés ». Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent à leur mission. Eux donc, envoyés en mission par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, d’où ils firent voile vers Chypre. Arrivés à Salamine, ils se mirent à annoncer la parole de Dieu dans les synagogues des juifs. » Et d’ailleurs, saint Paul précise dans sa Lettre aux Romains  (15, 14-21): « J’ai mis mon honneur à n’évangéliser que là où le nom du Christ n’avait pas encore été prononcé, car je ne voulais pas bâtir sur les fondations posées par un autre, mais je voulais me conformer à cette parole de l’Écriture: Ceux à qui on ne l’avait jamais annoncé, ils verront; ceux qui n’en avaient jamais entendu parler, ils comprendront. »Ce Lazare de Chypre, qualifié de « saint » et « juste » a dû vivre à Citium en 832. C’était un moine qui aurait souffert pour les saintes images et serait mort sur l’île. En effet, en 730, un édit promulgué par Léon III l’Isaurien interdit le culte des images. Ceux qui refusèrent d’obéir furent mis en prison, ou bannis et même martyrisés. Il est vraisemblable que ce Lazare a dû quitter Constantinople et se réfugier à Chypre où il est mort. Après le rétablissement du culte des images en 842, son corps aura pu être « ramené » à Constantinople d’où il venait. Laissons-lui sa fête le 17 octobre. Par contre, rendons le 17 décembre à saint Lazare, ami de Jésus, ressuscité, évêque de Marseille et martyr. Avoir mis sa fête à Marseille au 17 octobre est d’autant plus curieux qu’il est alors en concurrence avec Saint Ignace d’Antioche et qu’il n’est pas dans les traditions de l’Église de fêter deux très grands saints le même jour.
La confusion pourrait venir d’une tradition qui rapporte que Lazare le ressuscité, inquiété après la mort du Christ, aurait gagné Chypre et n’aurait retrouvé ses sœurs à Marseille que plus tard, à Marseille dont il fut le premier évêque et où il souffrit le martyre.
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